JOUR 20, CPS 20, Dire non sans culpabiliser : un superpouvoir à (ré)apprendre

Et si dire non était un acte de courage autant que de respect ?

Nous avons tou·tes, à un moment ou un autre, dit « oui » alors que tout en nous criait « non ». Par peur de décevoir. Pour éviter le conflit. Pour ne pas passer pour celle ou celui qui fait des vagues. Et pourtant, chaque fois que l’on dit oui à contre-cœur, on s’éloigne un peu de soi. On s’épuise. On renonce à ses besoins.

L’assertivité, c’est cette capacité à exprimer ce que l’on pense, ce que l’on ressent, ce dont on a besoin — sans agressivité, sans violence, mais avec clarté et respect. C’est une posture, pas une rébellion. C’est une manière d’honorer notre intégrité, tout en préservant la qualité de la relation.

Et ce n’est pas inné. Cela s’apprend.

Pourquoi c’est si difficile de dire non ?

Parce qu’on confond souvent affirmation de soi et rejet de l’autre. Parce qu’on a appris que dire non, c’est être égoïste. Parce qu’on veut être « gentil ». Et si, à l’inverse, dire non pouvait aussi être un acte de générosité ? Un geste d’honnêteté pour soi, mais aussi pour l’autre ?

Quand on est leader, manager ou enseignant·e, cette compétence devient stratégique : savoir dire non, c’est fixer des limites claires, assumer ses décisions, respecter ses ressources… et inspirer confiance. Un non bien formulé vaut mieux qu’un oui non tenu.

Une compétence sociale… et stratégique

La CPS 20 est classée dans la famille des compétences sociales, domaine : résoudre des difficultés. Mais elle est aussi un pilier de la régulation émotionnelle, de l’auto-détermination (Deci & Ryan), et du leadership éthique.

Elle permet :

  • d’éviter les malentendus et les frustrations accumulées ;
  • de mieux gérer sa charge mentale et émotionnelle ;
  • de clarifier les rôles et responsabilités dans une équipe ;
  • de construire un climat relationnel basé sur la confiance.

Un exemple concret

Imaginez une collaboratrice brillante, toujours volontaire, mais au bord du burn-out. Elle n’ose pas dire non par peur d’être perçue comme moins engagée. Son manager, pensant bien faire, continue de lui confier des dossiers stratégiques. Jusqu’au jour où elle craque.

Un simple « non, je suis à capacité maximale cette semaine, puis-je revenir vers toi lundi ? » aurait tout changé. Encore faut-il oser.

La micro-action de la semaine

✅ Choisis une situation dans laquelle tu t’es senti·e surchargé·e récemment. Reformule ce que tu aurais pu dire avec assertivité. Puis, lors de la prochaine situation semblable, essaie de poser un non clair et respectueux.

Lire

Dire non, ce n’est pas rejeter. C’est se respecter. Et parfois, c’est même prendre soin de la relation.

à demain pour la dernière

Krumma