Jour 18, CPS 18 Et si on arrêtait de dire qu’il faut être gentil…

…et qu’on apprenait plutôt à être prosocial ?

Dans un monde où les relations professionnelles sont de plus en plus hybrides, où la vitesse d’exécution prend parfois le pas sur la qualité du lien, la capacité à développer des attitudes prosociales devient un marqueur de leadership puissant.

C’est la CPS 18, une compétence clé trop souvent confondue avec de la gentillesse molle ou de la politesse passive.

Prosocial ≠ gentil

Quand on parle de prosocialité, beaucoup pensent à “être gentil”, “aider les autres”, ou “ne pas déranger”. Mais c’est bien plus subtil que cela. Développer des attitudes prosociales, c’est adopter des comportements visant à renforcer la cohésion, la sécurité psychologique et la coopération, sans s’oublier soi-même.

C’est une posture active, intentionnelle. C’est faire le choix du lien, sans tomber dans la complaisance. C’est oser dire les choses, sans attaquer. C’est chercher la solution commune, sans sacrifier sa propre vérité.

Pourquoi c’est si important ?

Parce que nous ne sommes pas faits pour tout affronter seuls. Notre bien-être, notre engagement, notre capacité à performer de manière durable reposent sur quatre piliers fondamentaux :

Autonomie : avoir la possibilité de faire des choix éclairés,
Responsabilité : assumer l’impact de ses choix, dans le respect de soi et des autres,
Relations : se sentir relié·e aux autres dans un climat de confiance,
Reconnaissance : se sentir vu·e, entendu·e, valorisé·e pour qui l’on est et ce que l’on apporte.

La CPS 18 – Développer des attitudes prosociales agit comme un catalyseur de ces quatre piliers. Elle favorise des relations de qualité, ancrées dans le respect mutuel, la coopération et la sécurité psychologique. Elle nourrit la reconnaissance mutuelle, renforce les liens de confiance, et encourage une autonomie responsable, car le comportement prosocial ne cherche pas à plaire… mais à contribuer au collectif avec intégrité.

Un exemple concret : leadership prosocial

Imagine : Un manager remarque qu’un membre de son équipe a été particulièrement agressif en réunion.

Il a trois choix :

Ignorer : faire comme si de rien n’était, pour “préserver l’ambiance” – mais il laisse l’équipe sans cadre, et la tension s’installe.
Punir : recadrer devant tout le monde – mais il crée de la peur, et sabote la confiance.
Agir avec prosocialité : il prend la personne à part, écoute, cadre, propose une voie de sortie.

Il dit par exemple :

“J’ai vu que la réunion a été tendue pour toi. Je veux comprendre, car c’est important que chacun puisse contribuer dans un climat respectueux.”

Il écoute sans fuir, formule ses besoins clairement :

“Je tiens à ce qu’on puisse débattre d’idées sans se manquer de respect. Si tu ressens de la frustration, on peut en parler autrement.”

Et propose une solution concrète, sans se positionner en supérieur absolu :

“Je suis ouvert à ajuster nos modes de fonctionnement. Ce qui compte, c’est qu’on avance ensemble.”

🎯 Résultat ? Un lien renforcé. Une équipe apaisée. Et un leadership qui inspire.

La prosocialité, pilier du leadership relationnel

La CPS 18 est centrale dans l’univers du travail… et dans la vie personnelle.

Elle permet de :

désamorcer des tensions avant qu’elles ne deviennent des conflits,
renforcer la cohésion d’équipe,
prévenir le désengagement,
soutenir une culture d’entraide sans sacrifier la clarté,
grandir dans la complexité, sans perdre son humanité.

Être prosocial, ce n’est pas faire plaisir.

C’est choisir le lien juste. C’est faire grandir l’autre, la relation… et soi-même.

🎯 Micro-action du jour

Repère une situation récente où tu n’as pas osé dire les choses par “gentillesse”. Et si tu y retournais avec une posture prosociale ?

🛠 Une phrase qui relie. 🛠 Une question qui éclaire. 🛠 Une reformulation qui replace le cadre.

Et si tu hésites encore, pose-toi cette question simple : Est-ce que je dis ça pour préserver la relation… ou pour éviter un inconfort ?

Pour aller plus loin

Les leaders de demain ne seront pas les plus compétents techniquement. Ce seront ceux capables de tenir le lien dans l’adversité, d’agir avec clarté sans violence, et de co-construire avec courage.

Et c’est exactement ce que développe la CPS 18 – Prosocialité.